Le Pacte Vert est mort, vive le Pacte Vert !

L’esprit de cette phrase historique décrit bien le programme stratégique de l’UE adopté le 27 juin dernier pour la période 2024-29.

Le Pacte Vert n’est pas mentionné une seule fois dans ce document, et pourtant il continue à imprégner fortement les priorités politiques.

Parce que cette stratégie de croissance a du sens, au-delà de toutes les polémiques de ces derniers temps.

En voici quelques extraits clés :

⭕ « Le paysage politique mondial est en train d’être remodelé par une concurrence stratégique, une instabilité mondiale croissante et des tentatives de saper l’ordre international fondé sur les règles de droit.

La Russie a ramené la guerre sur notre continent. Dans notre voisinage, la situation au Moyen Orient est dramatique.

Notre environnement naturel est confronté à des dégâts et des perturbations croissantes dues au changement climatique, à la perte de la biodiversité et à la pollution.

Le développement rapide des nouvelles technologies apporte des opportunités et des risques potentiels.

Face à une nouvelle réalité géopolitique, le programme stratégique de l’UE contribuera à rendre l’Europe plus souveraine et mieux équipée pour relever les défis à venir.

Nous poursuivrons les transitions verte et numérique, sans laisser personne de côté, dans le but de rester compétitifs à l’échelle mondiale et d’accroître notre souveraineté énergétique.

Sur la voie de la neutralité climatique d’ici 2050, nous serons pragmatiques et exploiterons le potentiel des transitions verte et numérique pour créer les marchés, les industries et les emplois qualifiés de demain.

Dans le monde hyper-compétitif d’aujourd’hui, nous devons libérer l’entrepreneuriat européen. L’Europe est un continent d’acteurs, de créateurs et d’innovateurs.

Faire confiance à nos entreprises pour transformer les risques en opportunités stimulera les investissements et la croissance économique, et fera de l’Europe un leader mondial dans les industries et technologies vertes et numériques.

Cela nécessite un effort important d’investissement collectif, mobilisant des financements publics et privés.

Ce programme stratégique est notre engagement commun à servir sans équivoque nos citoyens et à atteindre notre objectif fondateur de paix et de prospérité. »

⭕ La CSRD est une pierre angulaire de ce programme.

L’analyse de double matérialité et la gestion des impacts, risques et opportunités qui en suivra, aidera l’Europe et ses entreprises à atteindre ces objectifs prioritaires.

Comme le disait John F. Kennedy en 1961, « ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous – demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays ».

Aujourd’hui il conviendrait d’ajouter, pour la France, pour l’Europe, pour la planète et pour les générations futures.

Plus sur l’agenda stratégique de l’UE 2024-2029 >>>

Nouveaux seuils de taille pour les micro-, petites, moyennes et grandes entreprises

Les nouvelles règles concernant l’ajustement des critères de taille pour les micro-, petites, moyennes et grandes entreprises ou pour les groupes ont été transposées en droit français.

Ces seuils contribuent à définir la taille des sociétés et groupes, qui est notamment prise en compte dans le cadre des obligations portant sur l’établissement et la certification des comptes et des informations en matière de durabilité (la CSRD).

⭕ Pour les micro-entreprises, le total du bilan était fixé à 350 000 euros, le montant net du chiffre d’affaires à 700 000 euros et le nombre moyen de salariés employés au cours de l’exercice à 10.

➡ Le nombre : « 350 000 » est désormais remplacé par le nombre : « 450 000 » et le nombre : « 700 000 » est remplacé par le nombre : « 900 000 ».

⭕ Pour les petites entreprises, le total du bilan était fixé à 6 000 000 euros, le montant net du chiffre d’affaires à 12 000 000 euros et le nombre moyen de salariés employés au cours de l’exercice à 50.

➡ Le nombre : « 6 000 000 » est désormais remplacé par le nombre : « 7 500 000 » et le nombre : « 12 000 000 » est remplacé par le nombre : « 15 000 000 ».

⭕ Pour les moyennes entreprises, le total du bilan était fixé à 20 000 000 euros, le montant net du chiffre d’affaires à 40 000 000 euros et le nombre moyen de salariés employés au cours de l’exercice à 250.

➡ Le nombre : « 20 000 000 » est désormais remplacé par le nombre : « 25 000 000 » et le nombre : « 40 000 000 » est remplacé par le nombre : « 50 000 000 ».

⭕ Est une grande entreprise (concernée par la CSRD) une société qui, à la date de clôture de l’exercice, dépasse les seuils d’au moins deux de ces trois critères (bilan 25M€, CA 50M€, nombre moyen de salariés employés au cours de l’exercice 250).

Le total du bilan est égal à la somme des montants nets des éléments d’actif.

Le montant net du chiffre d’affaires est égal au montant des ventes de produits et services liés à l’activité courante, diminué des réductions sur ventes, de la taxe sur la valeur ajoutée et des taxes assimilées.

Sauf disposition contraire, le nombre moyen de salariés est apprécié selon les modalités prévues au I de l’article L. 130-1 du code de la sécurité sociale : l’effectif salarié annuel de l’employeur, y compris lorsqu’il s’agit d’une personne morale comportant plusieurs établissements, correspond à la moyenne du nombre de personnes employées au cours de chacun des mois de l’année civile précédente. Par dérogation, il est apprécié sur le dernier exercice comptable lorsque celui-ci ne correspond pas à l’année civile précédente.

Le texte qui transpose la directive déléguée (UE) 2023/2775 de la Commission du 17 octobre 2023 modifiant la directive n° 2013/34/UE du Parlement européen et du Conseil peut être consulté ici >>>

Décision d’omettre des informations si vous avez moins de 750 salariés

Une entreprise ou un groupe qui ne dépasse pas 750 salariés peut décider d’omettre les informations exigées par ces normes ESRS lors des 2 premières années de préparation de leur rapport CSRD :

➡ E4 Biodiversité et écosystèmes
➡ S1 Effectifs de l’entreprise
➡ S2 Travailleurs de la chaîne de valeur
➡ S3 Communautés touchées
➡ S4 Consommateurs et utilisateurs finals

Mais est-ce que cela veut dire que l’on peut oublier ces normes pendant 2 ans ?

La réponse est non.

Surtout si l’entreprise a identifié des impacts négatifs réels ou potentiels liés aux thèmes couverts par ces cinq normes.

Sous ESRS 2 (17), l’entreprise doit toujours communiquer la liste des thèmes de durabilité couverts par ces normes, listés dans l’annexe A du AR 16 ESRS 1, qui ont été jugés matériels suite à l’analyse de matérialité effectuée par l’entreprise.

Pour chacun de ces thèmes jugés matériels après évaluation, l’entreprise doit fournir une explication succincte :

⭕ de la manière dont son modèle économique et sa stratégie tiennent compte des impacts de l’entreprise liés à ces thèmes ;

⭕ des cibles assorties d’échéances qu’elle s’est fixées pour les thèmes concernés ;

⭕ des progrès qu’elle a accomplis dans la réalisation de ces cibles ;

⭕ en précisant si ses cibles liées à la biodiversité et aux écosystèmes reposent sur des preuves scientifiques concluantes ;

⭕ de ses politiques relatives aux thèmes concernés ;

⭕ des actions qu’elle a entreprises pour identifier, surveiller, prévenir, atténuer, corriger ou éliminer les impacts négatifs, réels ou potentiels, liés aux thèmes concernés ;

⭕ du résultat de ces actions ;

⭕ elle publie également les métriques pertinentes pour les thèmes concernés.

N’hésitez pas à nous contacter si vous avez besoin d’aide pour commencer.

Avec Cleerit ESG, vous bénéficiez d’une plateforme collaborative adaptée à chaque profil d’utilisateur, afin que vous puissiez travailler ensemble en vous préparant à la CSRD.

Chaque point de publication ESRS a été digitalisé, avec des explications – pour vous aider à naviguer dans les normes, à apprendre et à créer votre premier rapport CSRD.

L’analyse de double matérialité (DMA) engage votre responsabilité au plus haut niveau

Cela a été dit et redit, mais nous voulons insister encore car nous voyons trop souvent des dirigeants se tromper sans forcément en comprendre les conséquences.

Vous êtes propriétaires de votre DMA, c’est votre responsabilité.

Le projet international de standards d’audit, ISSA 5000, explique que la matérialité est un concept axé sur les utilisateurs des informations que vous allez publier – vos parties prenantes.

Un sujet de durabilité (y compris les omissions d’informations sur ces sujets), est considéré comme matériel si, individuellement ou globalement, on peut raisonnablement s’attendre à ce que les informations connectées influencent les décisions des utilisateurs de vos informations.

En d’autres termes, si j’avais eu connaissance de ces informations, est-ce que cela aurait affecté ma décision d’investir, acheter ou travailler dans votre entreprise … ?

Votre avis à vous est important mais il est secondaire.

Il faut vous mettre à la place de ceux qui financent votre entreprise, achètent vos produits et services, se lèvent tous les jours pour aller travailler pour vous…

Bref, tous ceux qui sont affectés par ce que vous faites – y compris la nature, qui est une partie prenante silencieuse et qui n’en peut plus de tous les abus.

Obligation de faire vs. obligation de publier

La CSDDD sera une obligation de faire – et un socle de garantie minimale pour pouvoir se prévaloir d’être alignée sur la taxonomie verte.

La CSRD et les normes ESRS sont une obligation de PUBLIER, pas de faire.

C’est la transparence, au profit de vos parties prenantes, qui est recherchée. Vos parties prenantes prendront ensuite leurs décisions en connaissance de cause.

Ne pas publier les informations détaillées sur vos impacts négatifs et risques à vous, connectés à des sujets de durabilité tels que définis dans les ESRS, sera aussi grave que décider de ne pas publier la page Passifs de votre bilan car vous ne voulez pas faire savoir que vous avez des dettes.

Ces informations ne pourront plus rester confidentielles à usage interne – même, et surtout, si elles risquent d’influencer votre cours de bourse.

C’est aussi simple que cela, et il va falloir s’y habituer. Tout comme nous nous sommes habitués à publier des comptes de résultat et bilans financiers.

Pour ne pas tomber dans les pièges, n’hésitez pas à nous contacter. Les modèles digitaux intégrés dans la solution Cleerit ESG vous guideront, et nous serons à vos côtés tout au long du processus.

 

#getCSRDready, #CleeritESG

Point normes ESRS spécifiques aux secteurs

L’EFRAG a commencé à travailler sur un programme qui conduira à la publication d’environ 40 normes ESRS spécifiques au secteur.

L’accent principal sera mis sur les secteurs à fort impact.

Compte tenu de l’importance des institutions financières et de leur rôle dans la finance durable, ces secteurs seront également développés en parallèle.

L’EFRAG mettra en consultation en 2024 l’approche générale ESRS sectorielle et l’approche de classification sectorielle ESRS.

L’idée générale évoquée est que les entreprises devront appliquer une norme sectorielle pour les activités qui :

➡ générer des revenus supérieurs à 10 pour cent des revenus de l’ensemble de leurs activités ; ou

➡ pour les activités liées à des impacts négatifs matériels réels ou potentiels.

L’application de ces exigences peut amener les entreprises à devoir appliquer plus d’une norme sectorielle.

🔜 Lors d’une réunion le 15 janvier, l’EFRAG a discuté d’un projet de liste de secteurs ESRS :

  • Agriculture, élevage et pêche
  • Sylviculture
  • Construction et ingénierie
  • Production d’électricité et distribution de services publics d’énergie
  • Services d’eau et de déchets
  • Jeux
  • Loisirs et loisirs
  • Les marchés de capitaux
  • Établissements de crédit
  • Assurance
  • Soins et services de santé
  • Hébergements
  • Services de restauration et de boissons
  • Matériaux de construction
  • Produits chimiques
  • Construction et ameublement
  • La défense
  • Matériel électronique et électrique
  • Aliments et boissons
  • Machines et équipements
  • Instruments médicaux
  • Traitement des métaux
  • Véhicules à moteur
  • Papier et produits en bois
  • Pharma et biotechnologie
  • Équipements sportifs et jouets
  • Textiles, accessoires, chaussures et bijoux
  • Tabac
  • Mines, carrières et charbon
  • Pétrole et Gaz
  • Immobilier et Services
  • Ventes et échanges
  • Éducation
  • Marketing
  • Services professionnels
  • Informatique
  • Médias et communication
  • Autre transport
  • Transport routier

La CSRD – un marqueur d’ambition pour l’Europe et une opportunité pour ses entreprises

La CSRD est un marqueur d’ambition pour l’Europe et une opportunité pour ses entreprises de renforcer leur compétitivité.

La Harvard Business Review France a récemment publié un article décrivant le CSRD comme un marqueur d’ambition pour l’Europe et une opportunité pour ses entreprises de renforcer leur compétitivité.

Nous disposerons pour chaque entreprise d’un véritable bilan et d’un compte de résultat extra-financier audité.

Il aura un impact non seulement financier, mais aussi réputationnel, donc business, qui deviendra central pour les entreprises. Il s’agit d’une véritable révolution copernicienne.

Certains grands réseaux bancaires ont déjà fait savoir que la moitié de la note de crédit des entreprises serait basée sur l’évaluation de critères extra-financiers.

Considérée comme un risque systémique par les banques et les compagnies d’assurance pour les entreprises qui tarderaient à se l’approprier, la durabilité devient un enjeu majeur pour le monde de la finance car perçue comme un impératif de survie pour leur modèle économique dont les entreprises sont le cœur battant.

Considérer par conséquent ce rapport de durabilité comme un nouveau sujet normatif et de compliance serait une erreur :

➡ s’agissant du point de départ d’un processus de transformation profond – une véritable opportunité de se réinventer, le sujet est éminemment stratégique et doit absolument être traité comme tel par les directions générales.

Pourtant, selon une récente enquête de l’institut VinciWorks, 77% des entreprises concernées n’auraient pas encore commencé à se préparer à ce nouveau reporting de durabilité, soulignant encore plus l’urgence d’agir.

Les craintes que génèrent ce texte sont légitimement alimentées par de nombreux facteurs, dont le degré d’impréparation de la plupart des entreprises, des cabinets de conseil et des organismes tiers indépendants chargés à terme de les auditer et de les certifier.

➡ Mais l’originalité et la force de la CSRD, c’est de ne pas être simplement un énième reporting de données.

Bien entendu, les indicateurs RSE traditionnels devront être suivis, pilotés et publiés.

➡ Mais l’entreprise devra surtout s’attacher à démontrer comment dans sa gouvernance, sa stratégie, sa proposition de valeur, ses opérations, elle intègre les sujets de durabilité, définissant ainsi une trajectoire vers un modèle économique soutenable et durable au service de l’ensemble de ses parties prenantes.

Elle devra prendre des engagements d’atteinte d’objectifs sociaux et environnementaux pour contribuer à apporter une réponse aux immenses défis auxquels nos sociétés et la planète sont confrontées.

Excellent article à consulter ici >

Maintenant à nous d’agir ! Le meilleur moment pour commencer était hier. Le second meilleur moment c’est aujourd’hui.

Si vous n’avez pas encore une solution pour gérer ces nouvelles obligations et opportunités, n’hésitez pas à nous contacter.

La CSRD est désormais transposée en droit français

L’ordonnance transposant la CSRD en droit français met les processus de gestion et de gouvernance en haut de l’affiche.

Avez-vous mis en place un système permettant de répondre à ces nouvelles exigences ?

Le code de commerce a été modifié par l’ordonnance du 6 décembre 2023 relative à la publication et à la certification d’informations en matière de durabilité.

L’article L821-67 » prévoit que l’auditeur suit

  • le processus d’élaboration de l’information en matière de durabilité (y compris sous la future forme numérique)
  • le processus mis en œuvre pour déterminer les informations à publier conformément aux normes pour la communication d’informations en matière de durabilité (l’analyse de double matérialité).

Le cas échéant, l’auditeur formule des recommandations pour garantir l’intégrité de ces processus. Désormais le rapport sur le gouvernement d’entreprise doit également contenir la description des principales caractéristiques des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques de l’entreprise dans le cadre du processus d’établissement de l’information financière.

De plus, l’exigence de publication GOV-5 de la norme ESRS 2 oblige également les entreprises à publier les informations sur :

➡ le contenu, les principales caractéristiques et les principaux éléments des procédures et systèmes de gestion des risques et de contrôle interne liés à l’information en matière de durabilité

➡ la méthode d’évaluation des risques adoptée, y compris la méthode de classement des risques par ordre de priorité

➡ les principaux risques identifiés et les stratégies élaborées pour les atténuer, y compris les contrôles connexes

➡ une description de la manière dont l’entreprise intègre les conclusions de son évaluation des risques et de ses contrôles internes en ce qui concerne la procédure d’information en matière de durabilité dans les fonctions et procédures internes qui s’y rapportent –

➡ y compris une description de la communication périodique de ces conclusions aux organes d’administration, de direction et de surveillance.

Si vous n’avez pas encore mis en place de système pour gérer ces nouvelles obligations, n’hésitez pas à nous contacter. La solution Cleerit ESG vous mettra en conformité en quelques jours pour seulement 65 € par mois et utilisateur.


La CSRD est désormais transposée en droit français par l’ordonnance no 2023-1142 du 6/12/2023.

Elle remplace les règles relatives à la DPEF, et les sociétés par actions simplifiées sont intégrées dans le champ de la directive.

Cette obligation répond au besoin croissant d’informations en matière de durabilité exprimé par les institutions financières et par de nombreuses autres parties prenantes, dont les clients, les partenaires sociaux, les pouvoirs publics et les organisations non-gouvernementales.

Les catégories d’informations demandées représentent ainsi une incitation forte pour les sociétés concernées à engager des actions vertueuses dans les domaines concernés.

En cas de non-conformité

Toute personne n’ayant pu obtenir la production, la communication ou la transmission des documents ou informations prévus, aura le droit de demander au président du tribunal statuant en référé soit d’enjoindre sous astreinte à la personne ou à l’organe compétent pour la production, la communication ou la transmission des documents ou informations de les communiquer, soit de désigner un mandataire chargé de procéder à cette communication.

Les frais de procédure sont, le cas échéant, mis à la charge de la personne ou de l’organe compétent.

Est également introduit dans la partie législative du code de la commande publique un nouveau dispositif d’exclusion des procédures de passation des marchés publics et des contrats de concession pour les opérateurs économiques qui ne satisfont pas à leur obligation de publication d’informations en matière de durabilité.

Audit obligatoire

La directive prévoit également que les informations en matière de durabilité publiées soient obligatoirement auditées, dans un premier temps, selon une norme d’assurance limitée – c’est-à-dire portant sur l’absence d’anomalie significative.

Auparavant, le commissaire aux comptes devait simplement vérifier la présence de la DPEF au sein du rapport de gestion, sans en contrôler le contenu.

Le rapport de certification doit être communiqué aux associés dans le délai de six mois à compter de la clôture de l’exercice comptable.

Est puni d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 30 000 euros le fait, pour tout dirigeant d’une personne morale ou entité tenue de faire certifier ses informations en matière de durabilité, de ne pas provoquer la désignation d’un organisme tiers indépendant inscrit sur la liste des professionnels autorisés à procéder à l’audit de durabilité.

Est puni d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 75 000 euros le fait de mettre obstacle aux vérifications ou de refuser la communication sur place de toutes les pièces utiles à l’exercice de la mission d’audit.

Source : https://www.legifrance.gouv.fr/download/pdf?id=fOTM7ilGbxcYwc159WYE-xxp0eSIBFgHonwOt6OlvQA=

Évaluation des informations Taxinomie verte publiées pour 2022

L’article 8 du règlement Taxinomie verte (UE 2020/852) oblige les sociétés soumises à l’obligation de publier des informations non-financières, d’y inclure des informations sur la manière et dans quelle mesure leurs activités sont associées à des activités économiques qualifiées de durables sur le plan environnemental au sens des articles 3 et 9 du règlement.

L’Autorité européenne des marchés financiers, ESMA, a collecté des informations publiées par les entreprises non-financières européennes cotées sur des marchés réglementés, pour l’exercice 2022, afin d’évaluer dans quelle mesure les émetteurs ont répondu aux nouvelles exigences.

➡ Presque tous les émetteurs, parmi ceux actifs dans les quatre secteurs principaux couverts par le règlement, ont publié les indicateurs requis (96 % de l’échantillon).

➡ Il est obligatoire de publier ces informations en utilisant les modèles complets fournis, mais pour 30 % des émetteurs évalués, ils ont été modifiés ou pas entièrement complétés, ce qui peut avoir un impact sur la comparabilité et rendre l’accès aux données plus difficile pour les utilisateurs.

➡ Pour plus de 40 % des émetteurs évalués, des informations qualitatives obligatoires concernant l’évaluation de la nature de leurs activités, les critères techniques, les critères Do No Significant Harm – DNSH et les garanties minimales, étaient manquantes ou insuffisantes.

➡ Seuls 40 % des émetteurs évalués ont fourni des commentaires sur leurs taux d’éligibilité ou d’alignement.

Outre les points mentionnés ci-dessus, des applications incorrectes ont été repérées en matière de transparence pour éviter la double comptabilisation, de sélection des activités par rapport à un seul objectif climatique ou de rapprochement avec les rapports financiers.

Sur la base de ces conclusions, l’ESMA rappelle aux émetteurs l’importance de fournir toutes les informations quantitatives ainsi que qualitatives détaillées ❗ , comme l’exige le Disclosures Delegated Act.

L’ESMA encourage fortement les émetteurs à utiliser les conseils et les outils publiés par la Commission européenne, y compris les instructions sur l’interprétation et l’application de certains critères et informations, ainsi que les outils en ligne pour aider les entreprises dans leur reporting Taxinomie.

Les émetteurs peuvent notamment se référer à l’outil développé par la Commission européenne, l’EU Taxonomy Compass, qui permet aux utilisateurs de vérifier les activités incluses dans la taxinomie de l’UE (activités éligibles à la taxinomie), et les critères à respecter par chaque activité pour que celle-ci soit considérée comme alignée.

Accès EU Taxonomy Compass >>

Source : ESMA

Êtes-vous prêt à publier des détails sur la façon dont votre stratégie et votre modèle économique se rattachent à – ou influencent – les questions de durabilité ?

L’ESRS 2, exigence de publication SBM-1 point 40, obligatoire pour toutes les entreprises soumises au CSRD, oblige les entreprises à publier des informations détaillées sur des éléments clés de leur stratégie générale, notamment :

➡ une description des grands groupes de produits et/ou services proposés

➡ une description des grands marchés et/ou groupes de clients cibles

➡ une ventilation des recettes totales par grands secteurs relevant des ESRS

➡ le cas échéant, une déclaration indiquant, avec les recettes y afférentes, que l’entreprise est active dans:

✔ le secteur des combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz)
✔ les armes controversées
✔ la production de produits chimiques
✔ la culture et la production de tabac

➡ ses objectifs en matière de durabilité, au regard des grands groupes de produits et de services, des catégories de clients, des zones géographiques et des relations avec les parties intéressées

➡ une évaluation de ses produits et/ou services importants actuels, et des marchés et groupes de clients importants, au regard de ses objectifs en matière de durabilité

➡ les éléments de sa stratégie qui se rattachent à des questions de durabilité ou qui les influencent, y compris les principaux défis à venir, les projets ou solutions cruciaux à mettre en place, lorsque cela est pertinent à des fins d’information en matière de durabilité.


Et que répondriez-vous à ces exigences de publication dans ESRS 2, obligatoire pour toutes les entreprises ?

➡ GOV-2 – Informations transmises aux organes d’administration, de direction et de surveillance de l’entreprise et questions de durabilité traitées par ces organes

  1. L’entreprise publie les informations suivantes :

(a) si, par qui et à quelle fréquence les organes d’administration, de direction et de surveillance, y compris leurs comités compétents, sont informés des incidences, risques et opportunités importants …, de la mise en œuvre de la diligence raisonnable ainsi que des résultats et de l’efficacité des politiques, actions, métriques et cibles adoptées à cet égard

AR 6. En fonction de la structure de l’entreprise, les organes d’administration, de direction et de surveillance peuvent se consacrer aux cibles générales, tandis que la direction s’intéresse aux cibles plus précises. Dans ce cas, l’entreprise peut publier des informations sur la manière dont les organes de gouvernance garantissent l’existence d’un mécanisme approprié de suivi des résultats.

➡ GOV-5 – Gestion des risques et contrôles internes de l’information en matière de durabilité

  1. L’entreprise publie les informations suivantes :

(a) le contenu, les principales caractéristiques et les principaux éléments des procédures et systèmes de gestion des risques et de contrôle interne liés à l’information en matière de durabilité

(b) la méthode d’évaluation des risques adoptée, y compris la méthode de classement des risques par ordre de priorité

➡ IRO-1 – Description of the process to identify and assess material impacts, risks and opportunities

  1. L’entreprise publie les informations suivantes:

(c) une vue d’ensemble de la procédure utilisée pour identifier, évaluer, classer par ordre de priorité et surveiller les risques et opportunités qui ont ou pourraient avoir des incidences financières. Les informations publiées comprennent:

iii. la mesure dans laquelle l’entreprise donne la priorité aux risques en matière de durabilité par rapport aux autres types de risques, notamment si elle recourt aux outils d’évaluation des risques


L’ESRS est une opportunité majeure pour sensibiliser, et créer de la résilience, de l’efficacité et des opportunités de croissance durable

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